Alors que s’est tenu, en avril dernier, le comité national de pilotage des systèmes d’information de l’enseignement privé pour présenter les principales évolutions de bon nombre d’applications et de logiciels que les chefs d’établissement des premier et second degrés utilisent, beaucoup de nos collègues peinent à répondre à marche forcée à nos obligations  réglementaires.

Dans l’actualité des établissements, la remontée des évaluations des élèves des éditeurs privés jusqu’au livret scolaire unique en est l’illustration. Avec une liste des éditeurs validée en mars par le ministère, de nombreux établissements devront,  faute de report de calendrier, choisir hâtivement, si ce n’est déjà fait, un outil que les enseignants auront à s’approprier.

Reste aussi l’épineuse question du financement de tous ces systèmes d’information dont le déploiement n’est pas accompagné de ressources nouvelles. Citons, pour l’exemple, les bilans carbone qui s’améliorent dans les services de l’État à mesure que se développe la numérisation des documents, alors que celui des établissements s’alourdit.

Tout comme l’iceberg dont la partie émergée ne représente que 10 % de sa surface, organiser un comité de pilotage qui ne s’était pas réuni depuis deux ans, pour présenter des outils pour la plupart déjà déployés, en dit long sur la façon dont nous sommes associés aux réflexions du ministère. Le Snceel se félicite de la création par le secrétariat général de l’enseignement catholique d’un comité informatique de l’enseignement privé, tant, sur ces questions épineuses, une nécessaire collégialité est de mise.

Avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement initié par un nouveau président qui se veut pragmatique, nos souhaits d’être associés en amont et d’arrêter les consignes a posteriori sur les déploiements des systèmes d’information devront être entendus. Stricto sensu, les accords qui lient les établissements privés avec le ministère datent de 1996 et il existe encore aujourd’hui des académies qui ne font pas vivre leur comité de suivi des applications.

À l’ère du tout numérique et des enjeux que représentent les systèmes d’information, le Snceel invite ses adhérents à respecter nos obligations bien sûr, mais aussi à avoir une posture de vigilance pour défendre le mieux possible l’intérêt des élèves qui nous sont confiés.

Jérémy Torresan
Modérateur