Bravant les difficultés transports, près d’une quarantaine de chefs d’établissement ont participé le 18 mai à la journée d’information proposée par la commission Bac-3 Bac+3 du Snceel. Journée qui visait à préparer la mise en place de la réforme du lycée.

Afin de comprendre ce qui nous attend et de saisir le sens de cette réforme, nous avons commencé par une analyse des projets de textes organisant le futur lycée (1).

Place ensuite à des mises en situation. Il s’agissait, à partir de cas concrets, de proposer aux élèves des conseils en orientation, notamment pour le choix des enseignements de spécialité.

En effet, cet aspect de la réforme plus que les autres – en particulier ceux qui ont trait aux épreuves du baccalauréat – est, à nos yeux, le plus novateur. C’est aussi dans cette dimension d’accompagnement au projet des élèves que l’Enseignement catholique peut affirmer son identité, sa particularité et son intérêt.

Quand il est bien compris – et les discussions qui ont suivi les cas pratiques l’ont montré – le choix des enseignements de spécialité offre une bien plus grande liberté aux élèves de construire une première et une terminale qui leur correspondent. Bien sûr, les contraintes existent ; bien sûr, il faudra encore renforcer notre accompagnement à l’orientation, mais cette perspective est enthousiasmante.

La journée a aussi été l’occasion d’échanges sur les évolutions que nous allons devoir opérer dans l’organisation des évaluations pour préparer au mieux les élèves aux épreuves du baccalauréat. Évidemment, il y a la question du grand oral où nous pourrons nous appuyer sur ce qui vit au collège avec les enseignements pratiques interdisciplinaires et sur l’ensemble de la communauté éducative (simulation d’entretien avec les parents d’élèves…). Il nous faudra aussi être vigilants aux rythmes des évaluations écrites pour ne pas créer un lycée qui passe son temps à évaluer plutôt qu’à apprendre et accompagner.

Nous nous sommes aussi nourris de la pensée spécialiste de l’éducation pour penser le lycée demain et dépasser le cadre strict des changements de court terme. Enfin, le partenariat avec les collèges d’enseignement général et professionnel (Cégep) du Québec a été présenté comme offrant une possibilité très riche de poursuite d’études à l’étranger.

Bien des questions restent en suspens avec cette réforme. Pour n’en citer que quelques unes :

  • le pallier d’orientation en fin de seconde,
  • le fonctionnement des groupes classes en 1ère et terminale avec de plus en plus d’enseignements à profil,
  • l’impact du dispositif Parcoursup et de ses attendus sur le choix des enseignements de spécialité,
  • la constitution de réseaux d’établissements pour offrir collectivement la plus grande palette d’enseignements et éviter la concurrence entre les établissements.

Vous pouvez compter sur la commission Bac-3 Bac+3 pour porter ces questions et vous accompagner dans la mise en œuvre de la réforme.

Xavier Mancel

Membre de la commission Bac-3 Bac+3

  1. Textes relatifs aux enseignements conduisant au baccalauréat général et aux formations technologiques conduisant au baccalauréat technologique et textes relatifs aux épreuves terminales, anticipées et de contrôle continu.