Pour la première fois, depuis 2007, le taux de réussite au diplôme national du brevet a baissé lors de la session de 2018, souligne la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) dans une note récente1. Avec un taux de réussite de 87,2 %, la part des diplômés, en recul de 1,7 point par rapport à la session 2017, « retrouve son niveau de 2016 ».
Il serait toutefois hasardeux d’en déduire que le niveau des collégiens a baissé… En effet le format de l’examen a été modifié à plusieurs reprises au cours des dernières années. Ce qui rend malaisée toute analyse des résultats dans la continuité. « En 2016, rappelle le quotidien Le Monde, le contrôle continu a été remplacé par l’évaluation de la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, notée sur 400 points. L’examen, regroupé en deux épreuves écrites et un oral, valait 300 points. En 2017 – pour la session 2018, donc –, les deux parties de la note ont été rééquilibrées : 400 points pour le socle et 400 pour l’examen final, de nouveau divisé en quatre épreuves écrites et un oral, avec une part accrue du français et des mathématiques. »
En fait, entre examen final et validation du socle commun, le diplôme national du brevet peine à trouver son identité… Le ministre a d’ailleurs annoncé le 3 juin dernier qu’une nouvelle modification de l’examen pourrait voir le jour en juin 2021… la troisième depuis 2016.
Les résultats de la session 2018 confirment que les résultats scolaires sont corrélés au milieu social des élèves. « Quelle que soit la série présentée, les élèves des milieux très favorisés réussissent mieux que les autres, indique le service statistique du ministère : l’écart entre leur taux de réussite et celui des élèves issus d’un milieu défavorisé est de 17,3 points en série générale, et de 12,8 points en série professionnelle. »
1. Depp, Note d’information 19-17, « Diplôme national du brevet 2018 », mai 2019. Note disponible à l’adresse suivante : www.education.gouv.fr.
