La Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco) a entrepris un « tour de France ». Objectif : présenter la réforme du lycée général mais aussi celle de la voie professionnelle. Nous attendons tous les tableaux des horaires des classes de LP qui doivent être publiées dans quelques jours, nous faisons nos premières propositions d’enseignements de spécialités pour la rentrée 2019 et 2020… et nous réalisons combien les changements qui s’annoncent vont modeler la face de nos établissements. Même si nous y voyons un peu plus clair quant aux nouvelles directives, il nous faudra sans doute beaucoup de pédagogie pour que les enseignants de la voie professionnelle entendent les changements qui vont s’opérer dès le 1er septembre 2019. Nous accueillerons des élèves qui pourront aussi devenir des apprentis et changer de système sans changer de classe. La seconde professionnelle relèvera d’une famille de métiers. Nous aurons à collaborer avec d’autres établissements. Les enseignants seront aussi des formateurs puisque les publics présents devant eux ne seront pas toujours les mêmes…. Il faudra aussi aux professeurs des disciplines générales s’investir davantage dans le co-enseignement dont ils ne sont pas nécessairement familiers. Notre lycée professionnel appartiendra à un campus des métiers qui sera rattaché vraisemblablement à un établissement public avec lequel nous devrons apprendre à travailler.
Au niveau du lycée général, j’ai bien entendu, lors de la présentation qui nous a été faite, que nous aurons tous sept spécialités si la taille de l’établissement le permet et que les plus petites structures disposeront de spécialités attractives pour leur permettre de continuer à vivre.
Mais comment mettre en place tous ces changements quand on nous annonce par ailleurs que de nombreux postes seront supprimés, que les enseignants assureront deux heures supplémentaires obligatoires, que les nouveaux programmes seront connus en février, et que, pour dispenser certaines spécialités de lycée, il faudra obtenir des qualifications spécifiques ?
Vous l’aurez tous compris, nous sommes tous dans la même situation, et même si nous avons quelques débuts de réponse à certaines de nos questions, les changements majeurs qui touchent aujourd’hui nos établissements vont bousculer aussi bien les équipes enseignantes que les équipes de direction.
Aussi j’imagine pleinement ce que pourrait être le lycée de demain et, comme chacun d’entre vous, je vois la tâche qui nous attend pour conduire ces changements au service des élèves qui nous sont confiés. Vous pouvez compter sur les équipes du Snceel qui planchent sur ces questions : elles pourront vous accompagner par des temps de formation.
Michèle Coirier
Première vice-présidente