Nous avons été reçus rue de Grenelle ce vendredi 9 février au ministère par Jean-Michel Blanquer. Accompagné de Jean-Marc Huart, Dgesco et d’Isabelle Bourhis, conseillère sociale, partenariats et vie scolaire, le ministre a ouvert la séance en confirmant les changements suivants :

  • une ossature de quatre épreuves au baccalauréat en terminale ;
  • de vrais changements structurels qui interviendront en 2019 pour la classe de 1ère, donc peu de modifications pour la classe de 2nde ;
  • un changement des programmes au lycée avec un travail qui s’étend de 2018 à 2020 et induit une réelle transformation du lycée ;
  • l’objectif poursuivi : que l’élève qui prépare son bac prépare aussi sa réussite dans le supérieur.

À partir d’une relecture du rapport Mathiot, le ministre a sollicité notre avis sur plusieurs points qui ne sont pas encore tranchés. Voici les principaux.

1. Le contrôle continu et les garanties d’égalité pour 40 % fondé sur le bulletin scolaire avec l’idée de partiels anonymés à l’échelle des établissements.

2. Le « grand oral » qui s’appellera « oral » : « c’est un élan sur l’oral que nous voulons créer en France » a précisé Jean-Michel Blanquer. L’élève présenterait un chef d’œuvre à partir d’un thème choisi en fonction des deux disciplines majeures (sorte de mixte objectif TPE + analyse critique projet). Cet oral sera composé d’un jury de trois personnes, la troisième personne sera un universitaire ou un professionnel.

3. L’orientation : le ministre voudrait que les régions prennent la responsabilité de l’information sur l’orientation scolaire.

4. L’épreuve de français doit rester un repère avec la conservation d’un écrit et d’un oral en 1ère.

5. Deux épreuves de spécialité qui devraient pouvoir compter dans Parcoursup.

6. La nouvelle seconde rentrée 2018 : pas de grand bouleversement si ce n’est les éléments suivants :

  • un test de positionnement numérique avec bilan de compétences des élèves ;
  • une maîtrise du français écrit et oral renforcée par l’accompagnement personnalisé ;
  • pour l’orientation : plus d’heures pour les élèves et dans l’établissement, les régions qui ont une compétence de principe en matière d’orientation.

7. L’idée de semestrialisation est a priori abandonnée.

8. L’évaluation des langues vivantes : prise de conscience de 3 éléments :

  • Niveau dit B2 : ce n’est pas pour autant que c’est vraiment ce niveau en terminale.
  • Au-delà des compétences linguistiques, il y a l’aspect de l’enseignement des civilisations.
  • Arriver à objectiver le niveau de langue de nos élèves par la création d’un dispositif de certification propre à l’Éducation nationale.

9. Le rattrapage : doit-il porter sur le livret scolaire ou sur des épreuves que l’on repasse ? On sent un net penchant pour les épreuves orales de rattrapage avec une attention portée au défaut d’assiduité des lycéens. Il a aussi été question de la reconquête des mois de mai et juin. L’oral reposerait sur une ou deux discipline(s) des majeures.

10. La question de la voie technologique : le ministre est attaché à la voie et aux séries technologiques : il confirme leur grande diversité et leur maintien tel quel en précisant que cela ne fait pas partie de l’essentiel des discussions pour le moment.

11. Organisation 1ère/terminale : système d’entonnoir, de spécialisation : trois majeures prévues en 1ère et deux en terminale.

De notre côté, le Snceel a félicité le ministre d’avoir pris le risque de « faire évoluer le baccalauréat ». Nous lui avons confirmé notre volonté d’avancer vers une semestrialisation de l’année scolaire et une annualisation du temps de travail des enseignements. Il nous a confié vouloir poursuivre des temps de concertations réguliers et être attentif à nos propositions.

Arnaud Patural
2ème Vice-Président

Céline Colombo
Responsable de la commission bac-3 bac+3