Tous les établissements scolaires ne se ressemblent pas et les parcours scolaires des élèves diffèrent fortement selon l’école, le collège ou le lycée qu’ils fréquentent.

Les travaux en sciences de l’éducation se sont intéressés aux contextes d’enseignement inégalement stimulants, à leurs conséquences sur les apprentissages mais aussi sur d’autres dimensions de l’expérience scolaire : attitudes, comportements, bien-être, cohésion…. Ils ont cherché à repérer ce qui fait que certains établissements s’en sortent mieux que d’autres et ont mis en évidence ce qu’on dénomme l’effet établissement, à savoir l’impact de l’établissement fréquenté sur les acquis des élèves et sur leurs aspirations à poursuivre des études supérieures. Restait à identifier les processus et les mécanismes qui participent à exercer une autorité culturelle et à fabriquer des contextes scolaires porteurs…

L’établissement, comme n’importe quelle organisation, possède un style propre, un mode de relations sociales, un type de mobilisation de ses acteurs et de ses ressources qui se donnent à voir à travers le curriculum (innovations pédagogiques, dépassement des programmes, exigences plus élevées, formation accrue des enseignants…).

Autant d’éléments qui placent le chef d’établissement, leader éducatif, en première ligne, qui pointent l’importance de son pilotage et qui font que l’effet établissement tient, directement ou indirectement, à un effet chef d’établissement.

C’est cette contribution de l’effet chef d’établissement à l’effet établissement qui a été au cœur de la réflexion du Snceel lors de son congrès 2020 qui, s’est tenu à Bordeaux. Un congrès recentré sur le cœur du métier de chef d’établissement et plus particulièrement sur la gouvernance des écoles, collèges et lycées et qui a interrogé l’impact de celle-ci sur le bien-être et la réussite des élèves.

Arnaud Patural
Vice-président