La loi pour « la Liberté de choisir son avenir professionnel » n’a pas fini de modifier le paysage de la formation et par voie de conséquence celui du milieu scolaire et des salariés de notre branche. L’esprit en est clair qui veut permettre à chacun de bénéficier des possibilités de se saisir des opportunités et ne pas être freiné par des lourdeurs administratives. Nombre de verrous vont sauter : DataDock pour les labellisations, le financement aux structures dans l’apprentissage, les délais de prise en charge des frais de formations, etc. Nombre de structures existantes vont se demander quel sera leur rôle et leur avenir : les CFA, les CFC, les LP, etc.

La vieille tentation de réagir en citadelle assiégée doit être écartée.

Il est grand temps de réactiver la méthode « SWOT » au sein de chaque établissement, de chaque réseau. Vous me passerez que j’évite les anglicismes de l’acronyme. Identifions nos Forces et nos Faiblesses, internes et externes, demandons-nous quelles sont les Menaces qui pèsent sur nos structures et nos projets. Enfin, déterminons les Opportunités que nous allons saisir dans ce paysage de la formation en évolution.

Les branches professionnelles deviennent plus décideuses que les régions ? Nouons de nouveaux partenariats éclairés par les besoins des entreprises et des organismes. Les contrats d’apprentissage se feront en dotation à la personne et non plus à la structure ? Accueillons des apprentis en mixage de public dans nos classes et réorganisons le temps de travail. Les entreprises peuvent être formatrices ? Proposons-nous de bâtir l’ingénierie de formation et soyons les organismes de formation de nos salariés. Les exemples sont légions.

De la loi, attachons-nous à l’esprit qui consiste à rendre chacun capable de réussir ce dont il a besoin. N’est-ce pas dans l’esprit des fondateurs de nos traditions éducatives ?

Éric Hans

Président