Alors que les établissements reçoivent le catalogue de formation 2019-2020 du Snceel, Cédric Lizé, responsable de la commission formation, explicite les principes et les orientations qui sous-tendent la formation continue des chefs d’établissement mise en place par le Snceel.

On entend souvent dire – on lit souvent – que la formation continue des chefs d’établissement fait partie de l’ADN du Snceel. Que faut-il entendre par cette formule ?

Cédric Lizé : Comme nous aimons à le répéter, la formation tout au long du parcours professionnel fait partie de l’ADN du Snceel. La mission de chef d’établissement se déroule dans un environnement sociologique, économique, social et culturel de plus en plus exigeant et contraignant. À cela s’ajoute le poids du numérique qui, chaque jour un peu plus, transforme le métier. Dans une société en mutation, il convient que chacun se constitue un portefeuille de compétences et l’enrichisse, entretienne ses domaines d’expertise tout en en développant d’autres. Il en va de de sa capacité à faire face aux différents défis qui ne manquent pas de s’ouvrir à lui. Aussi, dans un souci de professionnalisation, le Snceel a fait, de la formation de ses adhérents, une de ses préoccupations majeures. À ce titre, il a investi le champ de la formation et s’est doté, il y a quelques années, d’une commission dédiée à la formation.

Comment la commission dont vous êtes responsable travaille-t-elle pour élaborer le catalogue de formation ?

Cédric Lizé : La commission formation se veut une instance active et réactive, une force vive, une instance de veille et de propositions adaptées et innovantes, pour anticiper les besoins en fonction de l’actualité.

Dès le mois de septembre, lors de réunions régulières, ses membres réfléchissent au futur catalogue de formation qui est arrêté en février. Les administrateurs, les membres de la commission et les délégués à la formation sont forces de propositions pour faire évoluer, année après année, l’offre de formation dans de nombreux champs : management, pédagogie et éducation, droit, ressources humaines, gestion et comptabilité, communication. Il en va de même des adhérents qui souhaiteraient participer à cette évolution.

La commission formation travaille en lien étroit avec les autres commissions du Snceel. Elle prend aussi appui sur les délégués académiques à la formation. Elle s’est également dotée de plusieurs groupes de travail internes. À titre d’exemples, l’un est dédié à la formation digitale, un autre travaille sur la validation des acquis de l’expérience…

Le Snceel a engagé une réflexion relative au modèle économique qui sous-tend son dispositif de formation. Quelles sont les orientations qui se dégagent ?

Cédric Lizé : Depuis plusieurs années, le Snceel encourage, par l’intermédiaire les délégués académiques à la formation, la délocalisation des formations dans les territoires. Il entend poursuivre dans cette voie. Cela lui permet d’être au plus près des besoins des adhérents. Par ailleurs, ces délocalisations contribuent au développement de la dynamique des académies et au renforcement les liens en réseau.

Autre piste : la digitalisation de la formation avec la mise en place de nouveaux produits. Dans un premier temps, le Snceel a opté pour des Mooc[1] qui ont été suivis par de nombreux adhérents. Cette année, la commission privilégie un format type webinaires[2] plus léger. Deux thèmes ont été travaillés et devraient être proposés aux collègues d’ici fin septembre 2019 : le règlement général sur la protection des données et le harcèlement. Un autre est en réflexion : les entretiens au service du management (avec notamment le protocole parcours professionnels, carrières et rémunérations) pour 2020 sans doute.

  1. Massive open online course, ou, en français, cours en ligne ouverts et massifs.
  2. Séminaires se déroulant sur internet.