À grand renfort d’annonces, le ministère prévoit de supprimer 2650 postes dans le second degré public et 550 dans le privé. 2019 réforme du lycée, 2020 réforme de la voie professionnelle : comment aborder sereinement des réformes pourtant porteuses d’espoirs si l’objectif annoncé est de reprendre des moyens ? L’impact de ces retraits est déjà étudié et se traduira sans doute par un redéploiement académique et resserrement des moyens en lycée. Au titre de l’enseignement privé, le ministère traduit, dans le projet de loi de finances 2019, ces 550 emplois en moins par une diminution de 183 emplois et un jeu de transformation d’heures poste en heures supplémentaires années. Dans ce contexte, les positions du Snceel seront-elles entendues ? Les méthodes de redéploiement seront-elles revues ? Les postes fléchés concernant la réussite éducative seront-ils abandonnés ? Une allocation spécifique de moyens pour les petits lycées isolés sera-t-elle déployée ou dévolue ? Nous ne comptons, pour l’heure, que sur des réflexions locales alors que, d’un rectorat à l’autre, les méthodes de construction des futures cartes des formations varient. Nous ne savons pas encore comment les arbitrages sur les reprises de postes dans les différentes académies seront rendus. Ce que nous savons par contre, à la suite de la session d’automne centrée sur l’outillage des mandatés, c’est que toutes celles et tous ceux qui représentent le Snceel au sein des Codiec, des Caec ou des autres commissions locales consacrées à la prospective et aux moyens, doivent prendre toute leur place dans cette année qui s’annonce compliquée.

Jérémy Torresan

Modérateur