La revalorisation des salaires des bas de grille, la NAO, la mutuelle obligatoire, la disparition des contrats aidés, ainsi que le désengagement des collectivités et plus récemment l’augmentation des taux de prévoyance sont autant de facteurs qui modifient l’équilibre financier de nos structures.

Force est de constater que le climat économique et social actuel laisse présager un déséquilibre financier à moyen terme, entre nos ressources et nos charges, pouvant mettre de nombreux établissements en péril.

Le Snceel s’empare de ce sujet pour le moins préoccupant et cherche des alternatives.

Si les fusions nombreuses d’Ogec, ici et là, permettent une économie d’échelle – si tenté qu’elle soit assumée – si le recours aux centrales d’achats permet de minimiser certains coûts, si la mutualisation des équipements et des services est source de rationalisation des dépenses, il n’en demeure pas moins que les réorganisations opérées restent insuffisantes.

Aussi, le 3 avril dernier, s’est tenu, à l’initiative de la commission de réflexion économique et sociale (Cres), le premier Forum économique dont l’objectif était d’aller puiser de nouvelles sources d’inspiration … Et si la solution à nos difficultés financières était ailleurs qu’au sein même de notre Institution ?

Ce forum a permis d’observer des modèles prometteurs et transposables, tel l’univers des bailleurs sociaux. Ce système repose sur un principe simple : créer de la richesse sans épuiser celles qui existent. Plus concrètement, les logements sociaux sont financés sur la base des revenus générés par le livret A, à hauteur de 75 %. Quant aux 25 % restant, ils sont le fruit d’une autogestion rigoureuse, car les loyers payés par les habitants doivent permettre de dégager cette marge complémentaire.

Une richesse qui génère de la richesse et non un impôt qui appauvrit. Un vrai coup de pouce, mais pas un assistanat, voilà de quoi nourrir notre réflexion sur la solidarité.

Une piste parmi tant d’autres, qui doit nous inciter à prospecter, à collecter les nombreux modèles économiques possibles, pour déterminer les plus intéressants pour nos organisations. Il ne s’agit pas de chercher à faire des « copier/coller », mais bel et bien de déterminer ceux qui sont transférables et cohérents avec notre environnement économique afin de les adapter à nos établissements.

L’enjeu est de taille et le projet ambitieux dans un environnement où le traitement des urgences laisse peu de place au recul nécessaire à la prospection et à l’anticipation. Ce projet demeure néanmoins la priorité des chantiers poursuivis par la Cres.

Grégory Laboureur

Secrétaire