Paris n’est pas la France

La commission Politique des moyens du Snceel achève actuellement son travail sur la construction d’un outil destiné à témoigner de l’état des relations entre le rectorat et les établissements privés sous contrat d’une même académie.

En effet, il est grand temps de sortir des globalités que nous assène le ministère de l’Éducation nationale, dans des réunions convenues où tout va bien, vu depuis Paris.

On ne peut pas continuer à donner davantage d’autonomie aux recteurs – ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi – et ne pas observer leurs politiques locales.

L’autonomie accordée doit servir la réalité humaine, économique et sociale d’un territoire. Elle ne doit pas être instrumentalisée pour contraindre un réseau et en favoriser un autre. Elle doit aussi traduire une volonté d’encourager les innovations pédagogiques et un accompagnement éducatif différencié. Elle ne saurait céder à la tentation de la normalisation.

Précisons d’emblée que nous n’entendons pas être critiques a priori.

Nous ne prendrons pas la même posture que certaines administrations académiques, qui opèrent des contrôles de plus en plus appuyés de nos dotations horaires globales, comme si nous étions de vulgaires contrebandiers mettant de côté des heures supplémentaires années ou des heures supplémentaires effectives pour les revendre au marché noir, alors que dans le même temps, leurs systèmes d’information ne sont pas mis à jour correctement (Cf. STS Web).

Prenons donc le temps d’évaluer la qualité de la relation, bonne ou mauvaise, au travers de la collecte de données objectives par nos bureaux académiques. Puis mettons chacun face à ses responsabilités, en publiant les résultats sur une carte de France.

Plus que jamais, notre pays a besoin du dynamisme et de l’inventivité que nous cultivons dans nos établissements. Plus que jamais, notre Nation a besoin de nos communautés éducatives qui distillent l’Espérance. Soyons fiers de ce que nous sommes et soyons respectés dans notre contribution originale au service public d’éducation, en province comme à Paris.

Vivien Joby

Troisième vice-président