L’entretien professionnel, un outil au service de la GPEC – Par Michèle Coirier, première vice-présidente, mandatée sur le dossier de la formation professionnelle.

La loi du 5 mars 2014[i] qui engage une rénovation profonde du système de la formation professionnelle instaure un certain nombre de rendez-vous, d’étapes qui vont permettre au chef d’établissement, dans sa fonction managériale, mais aussi au salarié, de faire le point sur les besoins en matière de formation professionnelle.

Au nombre de ceux-ci, l’entretien professionnel réalisé tous les deux ans.

Consacré aux perspectives d’évolution professionnelle du salarié – compétence, qualification, emploi – il remplace tous les autres entretiens en vigueur et s’applique à tous les salariés de droit privé.
Tous les six ans, il donne lieu à un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel. Objectif : s’assurer que, sur cette période, le salarié a bénéficié de la réalisation des entretiens et d’au moins deux des trois éléments suivants :

  • suivi d’une action de formation,
  • acquisition des éléments de certification (par la formation ou la validation des acquis de l’expérience ou VAE),
  • évolution salariale ou professionnelle.

Ces temps d’échanges entre les employeurs et les salariés seront vecteurs de formation professionnelle.
Ils constitueront aussi des moments privilégiés et nécessaires au bon fonctionnement de nos établissements et de nos équipes. En effet, les conditions posées par leur réalisation – notamment pour celui qui se déroule tous les six ans – favoriseront aussi le renouvellement de pratiques managériales et une gestion dynamique des ressources humaines.
« Où voulons-nous aller ? » « Quelles sont nos ressources ? » « Comment réduire les écarts entre les besoins en compétences et les ressources humaines ? » « Comment impliquer les salariés dans le cadre d’un projet d’évolution professionnelle ? » Nul ne pourra faire l’économie de ces questions qui sont au cœur de notre ambition de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

Michèle COIRIER

Première Vice-Présidente, mandatée sur le dossier de la formation professionnelle

  1. Loi 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale.