Accumulation des réformes au sens parfois peu lisible, inflation des prescriptions quelquefois contradictoires, diversification des tâches et intensification du travail, marchandisation du secteur scolaire, diversité croissante des élèves, accroissement des attentes institutionnelles, complexification des demandes sociales, implication accrue dans la vie des établissements, irruption des technologies de l’information et de la communication, bouleversement des modes d’accès aux savoirs : le contexte de travail des professeurs a changé.
Quant aux nouveaux dispositifs pédagogiques induits par la diversification et l’individualisation des modes d’enseignement, ils sont porteurs d’une transformation de leur identité professionnelle des enseignants. S’ils doivent toujours faire acquérir des savoirs, des outils, des concepts, des processus, ils doivent aussi être des guides et des tuteurs qui accompagnent les élèves vers le savoir et les aident à devenir autonomes dans leurs apprentissages. Cela suppose qu’ils adoptent une posture différente de celle du surplomb qui leur est familière.
Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le sens de leur métier et sur le cadre dans lequel ils l’exercent. Les réponses pour enclencher une dynamique positive passent assurément par les enseignants : il leur faut développer le pouvoir d’agir sur leur métier. Ces réponses résident aussi dans un certain mode de pilotage de l’établissement.