« Transformer l’École, une évidence internationale » 

Les 18 et 19 janvier 2022 au Palais du Pharo à Marseille

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Montée en puissance de la privatisation de l’éducation ; introduction accélérée du numérique dans les pratiques pédagogiques ; classe à la maison ; gain d’autonomie des élèves ; implication des parents dans le suivi scolaire et meilleure compréhension par eux des démarches mises en œuvre ; nouvelles compétences des enseignants et, en même temps, visibilité des différences au sein du corps professoral entre l’apparatchik de l’immobilisme et l’enseignant novateur : autant d’éléments qui, parmi d’autres, interrogent le système éducatif et font que repenser l’École relève d’une ardente obligation.

Or repenser l’École ne pourra se faire qu’au niveau local. Il est en effet acquis que c’est de la base, et non du sommet, que l’École peut se réformer et progresser. C’est d’ailleurs ce que montrent les exemples étrangers. De nombreux pays ont en effet, fait le choix de la réduction du rôle de l’État en matière d’éducation, de la décentralisation et ont accordé une autonomie grandissante aux établissements.

Est-il besoin de rappeler que cette autonomie est le maître-mot de l’action du Snceel. Elle s’exprime à travers le caractère propre des établissements qui permet, à l’initiative et sous la responsabilité du chef d’établissement, de mettre en place une organisation éducative spécifique. Elle s’enracine dans l’histoire – chaque établissement est né d’un projet, fruit de la rencontre entre des besoins particuliers et des intuitions éducatives portées par les fondateurs – et dans les modalités d’association à l’État définies par le contrat. Elle fait de l’établissement le cœur de tout le système Enseignement catholique et, au-delà, du système Éducation nationale.

Parce que les établissements sont les lieux de l’organisation éducative, ceux qui les dirigent sont en première ligne. Pivots de l’organisation de la communauté éducative, ils sont maîtres d’œuvre dans la mobilisation des équipes, l’émergence de projets, la promotion de démarches pédagogiques à même de répondre aux besoins des élèves, l’interrogation permanente des pratiques au service de ce qui fonde et justifie la mission éducative : faire grandir la personne.

Imaginer ce qu’il pourrait advenir de l’École est résolument optimiste. La situation inédite vécue par tous au printemps 2020 est finalement une opportunité pour influer sur un système éducatif qui favorise l’autonomie, l’expérimentation et la confiance aux acteurs de terrain au service d’une éducation humaniste.

Arnaud Patural