Parce qu’il est injuste, notre système scolaire ne saurait transmettre la valeur de justice. Comme il est aussi inéquitable, il ne peut transmettre la valeur d’égalité. Aussi convient-il aujourd’hui de repenser et de refonder l’École.
Quelle société voulons-nous construire et quelle École pour en asseoir les fondements ? C’est cette problématique qui sera au cœur du congrès 2012.
Agnès Van Zanten analysera les attentes et les stratégies éducatives des familles. Elle mettra en évidence les régulations étatiques indispensables pour maintenir l’École dans son rôle d’Institution dans un contexte où elle glisse vers le service des usagers.
Anne Barrère s’intéressera aux activités « électives »des jeunes (musiques, sports, blogs…) et à leur valeur formative. Elle montrera comment les adolescents s’éduquent eux-mêmes en dehors de tout projet institutionnel, au-delà de l’École et des familles, à travers ces activités choisies.
Une table ronde réunira Vincent Cespedes, Roger-François Gauthier, Patrice Huerre, et Guy Lescanne. Chacun des participants, à partir de son domaine d’expertise, explicitera ce dont la société est malade, ce sur quoi elle est défaillante et ce que peut faire l’École.
Prenant appui sur les rapports du Haut Conseil de l’éducation, Alain Bouvier énoncera les recommandations majeures pour tendre vers une École plus juste et plus efficace dans sa triple mission d’instruction, d’éducation et de socialisation.
Pour Luc Pareydt (s.j.), repenser l’École impose de se tenir à l’écart de deux écueils : faire comme si elle était un isolat au milieu de la société, voir en elle un remède à tous les maux. Il invitera à repenser l’École par l’éducation dans toutes ses dimensions : apprentissage des savoirs, accompagnement vers la responsabilité et élévation de l’âme.