Si la notion de crise traverse le discours politique, économique et social, et par là toute la sphère éducative, de plus en plus de mesures sont déployées pour maîtriser les aléas du destin… Aucun acteur de la sphère économique n’échappe à ces lois du hasard, a fortiori les membres de la communauté éducative.

Jacques Attali s’est intéressé à l’aspect économique et a proposé « quelques promesses d’avenir ». Ce qu’il nomme la « voie humaine » pourrait constituer une solution qui passe d’abord précise-t-il par une « réhabilitation de l’utopie et de la révolution qui peut y conduire ».

Boris Cyrulnik, « en amateur indisciplinaire » nous a invité, à partir du thème : « Ecole : résilience et angoisse » à percevoir qu’un traumatisme grave ne condamne pas. Il emploie une image pour définir la résilience : « l’art de naviguer dans les torrents ». Saurons-nous nous laisser entraîner?

Jean Marie Pelt estime que trois crises aujourd’hui nous menacent : écologique, géopolitique, sociétale. En choisissant pour sujet de son intervention « Crise économique : solutions écologiques », il nous a incité à partager avec lui cette conviction: « L’écologie est le seul concept susceptible de produire, face aux désastres qui s’annoncent, cette véritable insurrection des consciences ».

Chaque conférencier a proposé ainsi sa non résignation à la fatalité de la crise, du malheur. Et s’ils nous poussaient à une éthique du dépassement et de la transfiguration ?