En juillet, la session d’été des délégués académiques et administrateurs du Snceel a fixé les orientations politiques de notre organisation professionnelle en partant des besoins de nos adhérents.

Pour mettre en œuvre les plans de prévention et de renforcement de la sécurité des établissements, le programme d’éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité (ÉVARS), le dispositif « Brisons le silence », le Snceel montera des actions de formation. Il produira également un guide synthétique et actualisé des obligations auxquelles sont soumis les établissements en assurant une veille sur ces sujets importants de protection de l’enfance pour faire de nos établissements des modèles de bien vivre ensemble.

Pour accompagner l’évolution du métier de chef d’établissement, le Snceel portera la voix de ses adhérents pour faire reconnaître la nécessaire actualisation du statut de chef d’établissement, quelle que soit la taille de la structure dont ils ont la responsabilité.

Pour valoriser l’animation des territoires, le Snceel engagera une réflexion collective pour penser l’avenir et la forme juridique de notre organisation professionnelle.

Enfin, pour préparer nos collègues aux évaluations et contrôles des établissements décidés par le ministère, le Snceel – convaincu que les résultats de ces évaluations et contrôles mettront en évidence l’excellent travail pratiqué dans ses réseaux – recueillera et mutualisera les bonnes pratiques.

Ces objectifs ambitieux, qui rejoignent le thème de notre prochain congrès qui se tiendra à Strasbourg en janvier prochain : « Construire Ensemble », guideront les pas de nos administrateurs et délégués académiques.

Nous avons tous préparé une rentrée particulière marquée par une baisse de ressources en Pacte enseignant et en heures supplémentaires effectives (HSE) dans le second degré à laquelle s’ajoutent, dans quelques rectorats, des restrictions des règles de suppléance.

Pourtant chacun sait que l’éducation requiert du temps et des moyens pérennes pour appréhender ce qui fonctionne. Du temps, les six ministres qui se sont succédé depuis la réélection d’Emmanuel Macron – et qui ont trop souvent privilégié le traitement de l’actualité au détriment de celui des sujets de fond – en ont sans doute manqué. Quant à la pérennité des moyens, elle a relevé plus du discours que de la réalité.

Chers collègues, alors que l’environnement externe à nos établissements est instable, concentrons-nous sur l’essentiel pour aborder sereinement cette année scolaire. Quelles que soient les fièvres qui parfois peuvent enflammer nos salles des professeurs, les injonctions paradoxales de l’administration, les volte-face du ministère et parfois même les dérives de nos réseaux quels qu’ils soient, gardons en mémoire que nous sommes là pour nos élèves. Finalement ce sont eux qui sont nos véritables « patrons ». Leurs besoins sont nos priorités. Ils guident nos actions quitte à amortir les décisions qui méconnaissent la réalité de terrain. Un chef d’établissement du Snceel sait ce que recouvre la responsabilité. Il sait aussi que la liberté ne consiste pas à faire ce qu’il veut ou ce que d’autres exigent de lui. Son souci permanent est d’user de sa liberté au mieux de l’intérêt des élèves dont il a la charge.

Bonne rentrée et belle année scolaire.

Jérémy TORRESAN
Président du SNCEEL