Françoise de Serra Sarfati est chef d’établissement de l’école Albert de Mun à Nogent-sur-Marne (94). Elle siège, depuis qu’elle a été mise en place, au sein de la commission accompagnement. Elle revient dans les lignes qui suivent sur son engagement.

Qu’est-ce qui vous a conduit à vous engager au sein de la commission accompagnement ?
Françoise de Serra Sarfati : la commission accompagnement répond bien aux valeurs qui sous-tendent les actions que promeut le Snceel à savoir : l’engagement, l’écoute, la confiance et le soutien entre pairs. Je me suis engagée au sein de la commission accompagnement pour mieux comprendre et faire comprendre le métier de chef d’établissement dans toute sa complexité. À cela s’ajoute le fait que l’accompagnement éclaire ceux qui sont acteurs de cette démarche sur leur propre gouvernance. Il aide à l’analyser à travers une démarche éthique permet de mieux appréhender les conflits rencontrés par un collègue en lui permettant de prendre de la distance.

Quelles sont les convictions qui vous animent dans l’accompagnement de vos pairs ?

Françoise de Serra Sarfati : les enjeux de ce métier sont multiples mais l’humain est au cœur de cette mission. L’accompagnement entre pairs est basé sur la confiance, l’accueil et l’écoute de l’autre. Identifier, analyser les besoins et clarifier la demande d’un pair qui est accompagné pour faire le progresser sont indispensables pour l’aider à choisir librement. Par ailleurs, j’ai toujours aimé communiquer, partager, accueillir. Enfin la démarche d’accompagnement rejoint la conception que j’ai du métier de chef d’établissement dont l’enjeu est aussi de prendre appui sur nos pairs.

Qu’est-ce que votre investissement au sein de la commission accompagnement vous apporte professionnellement ?

Françoise de Serra Sarfati : le profil d’un accompagnateur n’est pas celui d’un juriste, d’un psychologue, d’un consultant. L’accompagnateur est celui qui aide à relire des situations à les mettre en relief pour mieux comprendre les difficultés rencontrées.

Les formations, les échanges de pratiques, les discussions qui ont lieu au sein de la commission sont essentiels à ma propre gouvernance et sont précieux dans mon quotidien de chef d’établissement. Ouvrir tous les champs du possible et construire, ou se reconstruire, en faisant sens participent de la démarche déployée pour l’accompagné mais aussi pour l’accompagnant.

J’ajouterai que, pour aider l’autre, il faut d’abord bien se connaître. Le travail sur soi impliqué par la démarche d’accompagnement a aussi été riche, pour moi, sur un plan professionnel.