La refondation de l’École continue à se déployer. Socle commun, évaluation et validation de l’acquisition de celui-ci, parcours individuel d’information, d’orientation et de découverte du monde économique et professionnel (ou Piiodmep), programme pour l’école maternelle, programme d’enseignement moral et civique… : le Conseil supérieur des programmes rend publiques ses propositions. Dans les écoles, collèges et lycées, les consultations vont bon train. Le Conseil national d’évaluation du système scolaire a débattu du doublement et présenté des alternatives à cette pratique spécifiquement française. La conférence sur l’évaluation des élèves a remis ses conclusions au ministre qui, au printemps, arrêtera les fondements de la politique d’évaluation. Une réforme du collège est en vue.

 

Reste qu’il serait naïf de croire que l’ensemble des mesures évoquées ci-dessus et pilotées par la rue de Grenelle suffiront à refonder l’École de la République. Rien ne se pourra se faire si un certain nombre de conditions ne sont pas réunies : « laisser du temps au temps », les réformes n’étant le plus souvent fécondes que sur le moyen ou long terme , mobiliser l’administration chargée d’accompagner leur mise en œuvre.

 

Au-delà, il faudra, pour refonder l’École, conjuguer cadre national et autonomie accrue aux établissements scolaires. Autonomie qui implique que les chefs d’établissement :

– mettent en mouvement  la structure dont ils sont responsables ;
– favorisent la pratique réflexive ;
– s’emparent des marges de manœuvre dont ils disposent ;
– encouragent les innovations, les expérimentations et leur évaluation ;
– accompagnent leurs équipes dans la mise en œuvre des nouveaux dispositifs ;
– veillent à associer les partenaires de la communauté éducative au processus de changement en cours.

 

André MALGOUYRES
Membre du Bureau du Snceel