Libertés individuelles, partage du pouvoir, autonomie, responsabilisation constituent les valeurs originelles de l’« empowerment » ou pouvoir d’agir.
Force est de reconnaître que trop souvent, dans l’établissement scolaire, les partenaires de la communauté éducative résistent à se saisir de cette capacité d’agir, privilégiant une posture d’exécution.
Le concept est pourtant opérant dans nos structures : c’est la volonté collective de tous les acteurs de l’établissement, la réflexion et le travail conduits en équipe, l’évaluation commune des actions réalisées qui permettront que l’École change.

Il faut, pour cela, que soient réunies certaines conditions.
Au nombre de celles-ci, l’instauration de lieux et de moments de co-construction et d’échange, l’encouragement à l’émergence de collectifs de pairs, la reconnaissance du droit à tâtonner et à faire des erreurs, le pari fait sur les potentialités des partenaires de l’acte éducatif.
Il en va de même de la mise en œuvre d’actions communes, de l’intériorisation des valeurs dont le projet éducatif et/ou le projet d’établissement sont porteurs, de l’octroi aux équipes de marges de manœuvre pour s’engager, de leur accompagnement dans la réflexion puis dans l’action, de la reconnaissance du travail accompli… Les unes et les autres relèvent du chef d’établissement.
C’est en effet par le leadership qu’il exerce que le responsable d’une école, d’un collège ou d’un lycée crée les conditions qui permettront que chacun développe le pouvoir d’agir sur son métier et, ce faisant, contribue à l’atteinte des objectifs fixés.

Michèle COIRIER
Deuxième Vice-Présidente du Snceel