À l’heure où nous sommes encore dans le tourbillon de la rentrée, où nous organisons le travail et assurons la mise en route de nos maisons, déjà tendus vers des projets à réaliser et à faire émerger, je me dis que là se joue notre cœur de métier.
Nos mois de septembre sont toujours intenses et généralement prometteurs. L’équipe a repris des forces pendant l’été, les fatigues sont dissipées et le champ des possibles s’est considérablement élargi.
Et pourtant, nous savons que les difficultés vont venir, qu’il faudra faire équipe et que nous aurons besoin de garder en tête l’essentiel.
Or, cet essentiel se joue plutôt au sein de l’établissement qui est en quelque sorte notre petite patrie.
Certes, il est important d’en sortir régulièrement pour se former, pour participer à la vie des instances, de l’Institution, pour collaborer aux projets en réseau, avec des partenaires. Certes, ce qui s’y vit se comprend mieux lorsqu’on prend de la hauteur de vue. Certes l’établissement n’est pas tout.
Mais il est le centre de vie des communautés, le fédérateur des énergies, le centre historique de nos actions présentes et futures. Et surtout, c’est ici que l’on sait si une mesure est adaptée ou non.
À l’heure où certains sont tentés de régir par oukases, veulent nous dire ce qui serait bon partout de manière indifférenciée, à leur échelle à eux, il est bon que le chef d’établissement, avec son équipe, sache identifier le bien commun à son échelle particulière.
À ce titre, la rencontre avec un membre du Conseil Supérieur des Programmes, lors de la session d’été des délégués académiques et des administrateurs, a été révélatrice. Nous avons appris que cette instance travaille librement, sans question de quotités horaires, et prône l’autonomie des établissements pour la mise en œuvre des programmes. Il y a donc de l’espoir !
Car le premier territoire de référence pour comprendre et agir n’est ni le département, ni la région, quelle qu’en soit sa taille d’ailleurs. Le territoire de référence est celui où vivent et travaillent, croient et espèrent, des hommes et des femmes, des jeunes et des familles. Ce qui fait de nous des dirigeants particuliers, des chefs d’établissement indépendants, libres de penser par eux-mêmes.
Éric HANS
Premier Vice-Président